Par Lola
Ce week-end, c’était l’interzone à Wittelsheim, que j’appréhendais de tout mon être en raison de ma personnalité anxieuse ! Cette date tombait vraiment bien par rapport à ma phase de démotivation complète depuis la rentrée. Sans mentir j’ai failli prendre la poudre d’escampette une bonne dizaine de fois mais me voilà encore là. Nous sommes arrivés le vendredi soir. Le samedi matin je voyais Lucie très stressée tandis que moi je rentrais tranquillement dans ma bulle relativisant le plus possible, ne m’attendant à rien. Je m’aligne sur la ligne, pour la première manche de fond, sans une once de prétention. J’observe, je remarque et je prends mon départ qui fut par ailleurs très bon (étonnant parce que je ne suis pas une pro du start habituellement). Mes deux concurrentes à l’arrière n’ont pas fait la course ayant juste pris le départ ; j’ai donc fini 6è/8 (donc pour de vrai dernière) ni déçue ni convaincue. Je n’ai pas réussi à suivre le peloton mais j’ai tout donné, c’est le principal. La deuxième manche se fait plus convaincante, je suis contente de moi, je suis sortie plus tard dans la course, je suis satisfaite, mais pas complètement. Il manque CE truc. Pour la dernière manche, je ne m’attends à rien, comme avant, bon start et le reste j’essaye de gérer. Je finis sixième sur huit puisque comme je l’ai dit auparavant, mes deux adversaires ont juste pris le départ, je finis donc dernière. On finit la journée avec un tour lancé que je n’avais aucunement envie de faire. Quand mon tour se termine, je suis sortie de ma bulle, la déconcentration totale. Dans ma tête, je suis rapide, je le fais en 10.13 secondes ce qui est pour moi très décevant. J’en ris, mais avec du recul je suis encore déçue. Pour cette deuxième journée, on s’aligne pour les manches de vitesse. Je sentais Lucie tout autant stressée, et j’essayais de rentrer dans ma bulle comme la veille. Dans ma série je me fixe comme objectif de faire deuxième. L’objectif est rempli, je finis le sourire aux lèvres. Une petite victoire mais bien plus à mes yeux, moi qui venais comme si on m’y avait obligé. Je vois les efforts payer (la notion d’effort est à détailler). J’ai beaucoup appris en regardant les courses qui se déroulaient lorsque je me trouvais en chambre d’appel, mais aussi avec notre coach du week-end, Christophe et Maxence que je remercie énormément. Dans la catégorie, il faut croiser tout le tour. Yan nous en avait parlé mais je n’arrivais pas à l’appliquer. En l’espace de deux échauffements je croisais tout le tour, j’étais fière. Pour la deuxième manche, l’objectif reste le même rester devant, être deuxième. L’objectif est rempli avec un très bon start. Une victoire avec un goût de défaite : je me fais distancer de plusieurs mètres. J’en suis beaucoup moins satisfaite. Après plusieurs heures de pause, nous nous alignons pour la troisième manche de vitesse. Je fais troisième avec grande difficulté car Elyna a décidé de me mettre la pression. Vient alors la finale, je suis dans la grande avec toutes les « plus fortes », comme prévu, je finis sixième. Même si au cumul, je suis cinquième grâce à une faute de plot. C’était l’objectif, finir cinquième. C’est ce que Yan voulait, pour moi, l’objectif est à moitié rempli, car ce n’est pas au mérite. Le week-end est fini, j’ai fait quelques progrès. Maintenant, c’est à moi d’aller débloquer ce truc qu’elles ont toutes qui leur permet d’être devant. Elles ne sont pas définitivement associées à l’étiquette « plus fortes ». C’est dans les défaites qu’on y trouve la victoire. Alors merci à Christophe. Merci à Maxence. Merci à Yan surtout. Merci au club. merci à Sylvain. Grâce à vous tous, j’ai beaucoup appris, j’espère continuer d’apprendre et évoluer pour atteindre tous les objectifs !
