Nos Activités 2018

24H du Mans 2018 / Partie 2 / Vécu de l’intérieur

24H du Mans 2018 / Partie 2 / Vécu de l’intérieur

Cette 1èreédition au Mans du club Epernay Roller Sport a été l’occasion de quelques premières pour beaucoup de nos patineurs : première qualification pour Ugo, premier départ pour Kéo, première arrivée pour Xavier, première fois de nuit pour Astrid, premier… Retour pour Ludo.

Quelques patineurs se sont prêtés au jeu de l’interview pour nous livrer leurs impressions sur cette édition 2018 des 24H du Mans Rollers.

 

Ludovic Ogier, voilà près de dix ans que tu n’as plus mis les pieds au Mans. Tu as d’ailleurs rechausser les rollers il n’y a que quelques années et t’es remis au goût du jour niveau matériel (qui a énormément évolué par rapport à ta pratique des années 2000). Peux-tu nous raconter un peu comment se sont passées les retrouvailles ?

« «  On s’était dit rendez-vous dans 10 ans... Même jour, même heure... ».
J’étais là, lui aussi. Après l’impatience, le trac a supplanté l’excitation. Au tour 1, il fallait y aller…il m’a fait le cadeau du beau temps et d’une chaleur excessive, comme à chacune de nos rencontres !
Go, go, go… C’est parti ! Ca monte, mais moins longtemps que dans mes souvenirs ! La descente, quel plaisir ! Lui, il a rajeuni : il s’est fait « lifté ». Comme un vieil ami sincère, il me fait comprendre que j’ai pris 10 ans, des kilos et des secondes de trop au tour !
Go, go, go…je perds un orteil à chaque relais….je râle à chaque fois que je quitte ma chaise mais quel plaisir ! Puis vient enfin les tours à plusieurs : sentir des patineurs prendre l’aspi, se mettre à l’abri, augmenter la vitesse…
Go, go, go : « Carole ! c’est quoi mon temps ? » : une équipe, un planning, un staff et une organisation formidable ! Le top ! Mon pote, je te retrouverais, mais je n’attendrai pas 10 ans ! »

 

Kéopaseuth Jeanneteau, pour ta seconde participation au Mans, tu fais le départ, sous un soleil de plomb. Peux-tu nous raconter comment ça s’est passé et comment tu as vécu la chose ?

« Haha bonne question, le départ : la seule chose que j'ai ratée. Sinon j'ai beaucoup aimé mais je ne m'attendais pas à ce que ça aille si vite. J'ai l'impression que la musique du départ a duré beaucoup moins longtemps que d'habitude. C'était aussi trop cool de courir avec tous les patineurs pour aller chausser nos rollers et après ça le laçage m'a paru, et fut très long ! Ensuite la première montée du Dunlop : un régal de doubler tout le monde, mais très vite à cours d'air et de salive avec la chaleur. Et j'ai trouvé le deuxième tour très dur à cause de la chaleur écrasante ! Voilà c'est à peu près tout, mais ce fut surtout un énorme plaisir de faire le départ cette année ! »

 

 

Ugo Decelle, c’est la première année où tu peux disputer Le Mans à 100% de tes moyens. Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?

« Le Mans 2018, c’était super, sauf lorsqu’il a fallu que j’enchaîne deux tours le dimanche. Au passage du relai je vois qu’il n’y a personne, donc je suis obligé de continuer ce qui a été très difficile car je venais de faire un tour rapide et qu’il faisait très chaud. Les responsables sont : Valentin qui avait mal aux pieds et qui ne pouvait plus rouler, Kéo qui a saigné du nez au mauvais moment et Ludo qui a mis trop de temps à chausser !!! »

 

Astrid Decelle, tu as pour la première fois, après trois participations, roulé de nuit. Qu’as-tu ressenti de spécial, et quelles sont des impressions quant à cette partie de la course que tu ne connaissais pas encore ?

« Et bien, ce fut génial… J’ai en effet préféré rouler au Mans la nuit pour plusieurs raisons : cela m’a permis de rester avec le reste de l’équipe 24h/24, d’apprécier la température de l’air bien moins brûlant que la journée, profiter du calme et de la sérénité qui règnent dans les stands, sur le circuit…, mais encore de profiter des attentions et des encouragements de mes deux partenaires, Ludovic et Xavier, à chaque passage de relais.
Je pensais qu’il serait difficile de me lever pour chausser après une heure ou deux de sommeil en plein milieu de la nuit… finalement, une fois que je me suis trouvée dans la zone de relais et qu’il a fallu rouler, je ne pensais plus qu’à faire au mieux et à profiter de l’instant présent. J’appréhendais aussi de ne pas voir suffisamment, la piste, les patineurs, mes coéquipiers, mais tout s’est bien passé grâce à l’éclairage sur la piste et à nos bracelets lumineux !
Et puis, une chose inoubliable : rouler de nuit m’a permis de voir la beauté du lever du soleil en haut du Dunlop !
Expérience à renouveler ! »

 

Yanick Decelle, pour cette première participation au Mans en tant que président d’un club tout neuf, après de nombreuses participations par le passé, qu’est-ce qui rend cette participation différente cette année, et qu’as-tu retenu de cette édition ?

« Cette année est tout d’abord très spéciale, puisqu’avec Astrid, nous avons pris l’initiative de créer et encadrer un nouveau club de rollers suite à l’éviction de la vitesse chez ADRollers. Nos propres couleurs, le fruit de notre implication dans ce sport, et une équipe qui représente les valeurs que nous défendons : cohésion, solidarité, esprit d’équipe et dépassement de soi. Participer est une chose, le plus, c’est de tout donner et de porter ses équipiers. Contrat hautement rempli cette année. Nous avions mis un point d’honneur à présenter une équipe 100% club. Nous n’étions au final que 8 pour relever le défi, mais ce fut accompli avec brio. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice. Le groupe présent a tout donné et symbolise parfaitement ma vision de ce sport, des 24H du Mans : prendre du plaisir, le partager et aller chercher le meilleur pour l’équipe, sans jamais s’occuper réellement de son propre cas. Nous avions choisi de mettre l’équipe en loge malgré le fort impact financier que cela représente pour notre petite association. Ce choix a été un des éléments clé du bon déroulement de la course. Tous les ingrédients étaient réunis pour que cela soit une édition mémorable. Nous avons eu des supporters via les réseaux sociaux, sur place également, une assistance en zone de vie avec la Famille Cetnarowski et Maïa qui ont été un soutien plus que précieux pour gérer l’équipe et le déroulement de la course, et des patineurs irréprochables dans l’engagement et la cohésion. Je suis très fier de cette équipe, de ce qu’elle a montré et réalisé. Cela me conforte dans l’idée que nous n’avons pas fait tout cela pour rien (beaucoup d’épreuves à surmonter pour créer et faire vivre le club), et que ce sport est vraiment formidable ! »

 

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